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readpositive
Description du blog :
Y avait Drink positive *, dorénavant Read Positive *
Catégorie :
Blog Littérature
Date de création :
01.05.2010
Dernière mise à jour :
12.09.2010

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Chapitre 7 : Mauvais départ (2)

Chapitre 7 : Mauvais départ (2)

Publié le 12/09/2010 à 16:34 par readpositive Tags : Murtagh Thorn Calyst Kean

 

Suite chapitre 7

 


 

A la fin de la journée, la jeune femme monta les marches et se chargea des sacs dans le monte-charge. Elle se remémora les leçons de Thorn sur la résistance aux intrusions mentales et ouvrit la porte du dragon noir. Elle lui jeta un rapide coup d’œil et le vit recroquevillé dans un coin sombre de la pièce. Elle entra rapidement, déposa le sac de viande et ressortit à la même allure en claquant la porte. Un rugissement retentit, signe de la frustration de Shruikan, et le plancher se mit à trembler. La jeune fille grimaça et ferma les yeux avant de se diriger vers l’abri de son ami ailé. Lorsqu’elle se pencha pour prendre le second sac, une douleur lui transperça le ventre. Elle souleva sa chemise et remarqua un bleu sur ses côtes. Le choc de tout à l’heure avait du être plus violent que prévu. Le souvenir de sa dispute remonta à la surface et c’est dans un état de rage pure qu’elle entra dans la pièce et se tourna pour poser le sac à terre tout en grommelant mentalement :

« Non mais franchement, y a des gens ici ! Je me suis fait renversée par un gars prétentieux au possible ! Il était vraiment… »

« Calyst ! » l’avertit mentalement le dragon .

La jeune femme se retourna, furieuse d’avoir été interrompu lorsqu’elle vit que le dragon était harnaché. Près de lui se trouvait…

« Mince !» pensa la jeune femme en se mordant les lèvres.

le fameux prétentieux !

 -…très mignon ! lâcha Calyst d’un ton faussement enjoué, achevant sa dernière phrase.

Elle se rendit alors compte qu’il n’avait du entendre que « très mignon » car le reste n’avait été qu’une conversation mentale entre elle et Thorn. Il la regardait, abasourdi, la détaillant de bas en haut. Calyst ne put s’empêcher de s’infliger mille tourments en pensée. Ils venaient sans doute d’arriver car le jeune homme était en train d’enlever la selle du dos du dragon.

« C’était pas un serviteur ! C’était le Parjure ! »

La jeune fille gémit :

« Au secours Kean ! »

***

Il ne comprenait pas. Qu’est ce qu’elle fichait ici, elle ? Il l’avait vu balancer le sac de viande sur le côté, donc c’était sans doute elle qui nourrissait les dragons. Ce qu’il ne saisissait pas, c’était son expression détendue lorsqu’elle était entrée. Aucune trace de peur, plutôt une colère non dissimulée et puis les mots qu’elle avait dit lorsqu’elle l’avait aperçue n’avaient aucun sens. Il regarda Thorn qui fixait la jeune femme. Il n’eut alors aucun besoin de lire dans son esprit pour que toutes les pièces du puzzle s’emboîtent :

« Thorn, tu la connais ?! »

« Eh bien c’est-à-dire qu’elle vient me nourrir tous les jours et… » hésita le dragon.

« Quoi ? »

Murtagh voulut alors voir dans l’esprit du dragon qui était cette fille mais il l’en empêcha.

« C’est inutile, Murtagh, ne m’en veux pas ! »

« Je croyais qu’on ne se cachait rien ! »

« C’était le cas, se justifia le dragon, avant qu’elle n’arrive ! Ce n’est pas une ennemie ! »

« Mais qu’est-ce que tu en sais ? » hurla Murtagh.

Il bouillait de rage. Comment avait-il osé lui cacher ça ? Depuis combien de temps cela durait ? Pourquoi il s’était laissé embobiner ? Le dragonnier se sentait mal et nauséeux. Une sensation de trahison s’insinua en lui tel du poison. Thorn, son ami, son confident, sa moitié lui avait menti ! Sentant son trouble, le dragon intervint d’une voix apaisante :

«  Je ne te trahirais jamais, bonhomme ! Je t’aime et crois-moi pour un dragon, cela veut dire beaucoup ! Je ne te demande qu’une seule chose : Parle-lui. Elle t’expliquera d’elle-même et je te jure qu’elle est là pour nous aider ! Uniquement pour nous aider ! La connaître et lui parler ne remet pas en cause nos serments, alors ne la livre pas à Galbatorix sous prétexte que vous vous êtes bousculés dans un couloir ! »

« Pour qui tu me prends ? »

Le jeune homme se renfrogna. Le ton rassurant mais suppliant de son dragon le faisait douter et il devait avouer qu’il souhaitait savoir qui elle était. Et puis Thorn avait sûrement du fouiller son esprit. Il ferait pareil de toute manière, comme cela, il éviterait les mauvaises surprises :

« Je te prends pour quelqu’un de têtu, borné et rancunier mais je te sais intelligent ! Tout comme elle, d’ailleurs, vous devriez bien vous entendre ! »

Le dragon s’approcha du fond de la pièce où se trouvait une ouverture sur le ciel. C’est alors que la jeune femme jusqu’ici silencieuse, s’exclama :

- Où tu vas ?

« Ne me laisse pas toute seule ! » supplia-t’elle mentalement.

Le dragon répondit de telle sorte que les deux humains puissent entendre :

« Vous avez à parler tous les deux, je préfère vous laisser ! »

Il s’adressa à Calyst d’un ton réconfortant :

« Il ne va pas te tuer ! »

Puis à Murtagh, en lui adressant un regard lourd de sous-entendu :

« Ne la tue pas ! »

Tous deux grognèrent et regardèrent le dragon prendre son envol et s’éloigner. En vérité, Thorn ne souhaitait pas assister à leur explications, qui au vu de leurs caractères emportés, pourrait bien dégénérer en véritable irruption volcanique.

***

Un silence tomba. Aucun d’eux ne prit la parole, trop occupé à se jauger l’un l’autre. Murtagh la regarda d’un œil critique. Elle était plus petite que lui mais semblait avoir son âge. Une cascade de cheveux noirs lui tombaient au milieu du dos et, malgré les haillons qui la couvrait, il devinait une silhouette finement musclée. Le garçon se maudit : lui, si méfiant d’habitude et toujours aux aguets, il aurait du le remarquer lors de leur percutante rencontre. Ce n’était sûrement pas une servante. Malgré la poussière qui lui couvrait le visage, ce dernier étant plutôt fin d’ailleurs, elle aurait été agréable à regarder si elle ne l’avait pas fixé de ses yeux flamboyants. Drôle de regard d’ailleurs. Ils étaient assez proches pour que le dragonnier remarque la singularité de ses yeux : bleus pailletés d’or, vraiment étrange. Comme elle ne disait rien, le dragonnier commença :

« - Comment tu t’appelles ?

La jeune femme le fixa avant de répondre d’une voix froide :

- Je suis Calyst la rôdeuse…inutile de me dire le tien, tu es célèbre !

Le ton virulent qu’elle employait acheva de convaincre Murtagh qu’il ferait mieux de la livrer au roi. En quoi cette fille qui, visiblement, le détestait pouvait-elle l’aider, lui et son dragon ? Ridicule ! Lorsque Thorn reviendrait, il lui ferait la leçon. Il ne fallait pas se laisser embobiner par la première venue, c’était se faire de fausses illusions et une assurance pour des espoirs brisés. Soudain, la rôdeuse reprit d’une voix plus calme :

- Désolée…C’était pas très malin de ma part.

Murtagh la regarda, surpris. La réplique de la jeune fille ne l’avait pas étonné outre-mesure car tout le monde avait ce réflexe en apprenant qui il était. En revanche, personne ne s’en excusait juste après. Il sourit intérieurement. Elle s’était excusée et même si ce n’était pas sincère, ça méritait au moins réflexion et un peu de son temps. Il soupira et fit un geste évasif avant de reprendre :

- Que viens-tu faire ici, Calyst la rôdeuse ?

Elle tiqua à l’évocation de son nom avant de répondre :

- Ce que je vais te révéler, j’y ai longuement réfléchi. Thorn m’a appris mot pour mot la signification de vos serments, ce qui m’a permis de choisir mes mots avec soin.

Le dragonnier jura contre son dragon. Il savait que Thorn voulait bien faire et qu’il ne souhaitait que son bonheur mais tout ça ne leur apporterait que des ennuis.

- Donc, poursuivit la rôdeuse, je sais que cela n’engage en rien ta « fidélité » au roi. Alors si jamais tu me livres, cela voudra dire qu’Eragon et Nasuada auront eu tort de te faire confiance.

- Eragon et Nasuada ?

Le dragonnier avait pâli ce qui n’avait pas du échapper à la rôdeuse. Devant son agitation, Calyst voulut l’apaiser :

- Je ne sais absolument pas où il est, ni ce qu’il fait !

Murtagh sentit soudainement le changement qui s’opérait en lui. Prononcer le nom d’Eragon réveillait cette fichue malédiction.

- Mon serment…gémit-il.

Il grimaça lorsque la douleur s’insinua lentement en lui. Une épine douloureuse lui tenaillait la tête et son bras commençait à agir tout seul. Il voulut dire à la jeune fille de s’éloigner mais Calyst s’approcha de son oreille et murmura en ancien langage :

- Je ne sais pas où il est, je le jure !

Le dragonnier sentit alors la présence étrangère se retirer douloureusement de son corps et il tomba à genoux, haletant :

- Comment…comment est-ce possible ?

La rôdeuse le regarda, un petit sourire au coin des lèvres.

- Thorn m’a dit que tu aurais cette réaction dès que j’aurais prononcé le nom de ton frère. Il m’a dit que tu serais obligé de me poursuivre tant que tu ne serais pas sûr que je ne mentais pas en disant que j’ignorais où il était. Alors il m’a enseigné cette phrase en ancien langage.

Elle le regarda anxieusement :

- Tu sais que je ne mens pas, hein ?

- …oui, lâcha Murtagh dans un souffle.

- Et tu comptes me livrer au roi ?

- Non sauf si tu continues à poser des questions stupides…

- Je compte continuer à les poser si tu ne parles pas plus que ça.

Murtagh soupira. Les effets du serment se faisaient encore sentir et il s’assit sur le sol, prenant appui contre une poutre en bois. Calyst attendit que le malaise soit passé avant de reprendre d’un ton las :

- Bon, les présentations sont faites et tu as appris ce qui risquait de me causer le plus d’ennuis. Devant ton absence total de réaction (le garçon voulut protester mais elle enchaîna rapidement : ), j’estime ne plus être en trop grand danger !

Murtagh détourna les yeux et demanda :

- Qu’est-ce qu’Eragon et Nasuada viennent faire dans la conversation ?

- Ce sont mes commanditaires, Répondit simplement la jeune fille.

Le dragonnier ricana :

- Tes commanditaires ?

- Qu’est-ce qui te fait rire ? répliqua Calyst, cinglante.

- Rien. Je me demande juste ce qu’ils ont bien pu te demander.

- Devine petit malin ! répondit ironiquement la rôdeuse. Mais enfin, tu es bête ou quoi ? Ton frère et Nasuada m’ont demandé de t’aider…

Le dragonnier serra les poings sous l’insulte mais la suite de la phrase l’intrigua.

- M’aider ?

- Oui, t’aider ! Te parler serait sans doute plus exact. Ils m’ont demandé de récolter des informations sur vos serments afin que ton frère trouve un moyen de te libérer.

- Il veut me libérer ?

- C’est si surprenant ?

Oui, ça l’était surtout après ce qu’il avait fait aux plaines brûlantes. Et Nasuada devait le haïr, elle, une des rares qui ne l’avait pas jugé sur son lignage et avait accepté d’être son amie. Et son petit frère…Le jeune homme soupira :

- Le seul moyen de me libérer, c’est de tuer le roi ! C’est impossible, dis-lui qu’il perd son temps !

- Tu rêves ! protesta Calyst avec sérieux. On me paye très bien pour trouver un moyen (qui n’existe pas, d’après toi) alors ne compte pas sur moi pour ça !

Mais mince à la fin, c’était quoi cette fille ? Elle avait toujours réponse à tout et dès qu’une occasion se présentait, elle l’insultait. Murtagh releva la tête et répliqua  :

- Je récapitule : tu es agressive, menteuse, attirée par l’argent, égoïste, et malhonnête. Tant de qualités pour si peu de défaut, ajouta-t’il d’un ton moqueur. Les Vardens sont tombés bien bas pour faire appel à toi !

Les yeux de Calyst flamboyèrent et elle riposta d’un ton venimeux :

- Moi, je me demande encore comment ils peuvent avoir envie de sauver un gars comme toi, aussi prétentieux et lâche ! Je préfèrerais encore aider ton dragon, figure-toi !

Murtagh se releva d’un coup et fit face à la rôdeuse, le visage noir de rage :

- Prends bien garde à ce que tu dis, Menaça lourdement le jeune homme. Tu juges les gens sans même les connaître ! Avant même de me parler, tu avais déjà une idée bien précise de ce que j’étais, un gros lâche et prétentieux apparemment ! Comment pourrais-tu m’aider si tu ne comprends pas ce qui nous arrive à Thorn et à moi !

Il ne se rendit même pas compte qu’il criait mais Calyst rétorqua violemment :

- Et toi ? Tu oses me donner des conseils sur les jugements mais tu étais si abattu par ta situation que tu n’as pas daigné m’accorder une seule seconde de réelle attention ! Je suis égoïste ? Parfait, on est deux ! Tu n’imagines même pas ce que représente cette mission pour moi ! Tu ne cherches pas non plus à savoir ce qui a pu m’arriver pour en être réduite à être ici à te sauver TOI, dans cet état lamentable ! » dit-elle en désignant ses haillons.

La jeune femme tourna alors les talons et sortit rapidement en claquant la porte. Murtagh esquissa un geste rageur et balança un coup de pied dans une botte de foin qui traînait sur le sol. Il jura longuement et ne put s’empêcher de laisser éclater sa colère par un long cri de rage avant de se laisser tomber sur le sol. C’est le moment que choisit Thorn pour revenir. Devant l’état de son ami, il soupira :

« Bonhomme… »

« Comment as-tu pu te laisser embobiner par elle ? Tout ce qu’elle veut, c’est de l’argent, elle s’en fiche pas mal de nous ! »

« Et alors ? Pour pouvoir toucher son argent, elle doit réussir sa mission et crois-moi, c’est la meilleure assurance pour qu’elle ne flanche pas. Elle se fiche de toi ? Et toi, que penses-tu d’elle ? »

« Elle est insupportable, voilà ce qu’elle est ! hurla le dragonnier. Toujours à tout savoir mieux que tout le monde ! »

Le dragon se tut, le laissant évacuer sa colère. Dans ces moments-là, Murtagh était violent et sujet à des accès de rage qui ne se calmaient qu’une fois sa frustration épuisée. Il songea à Calyst. Ils avaient du rivaliser de méchanceté tous les deux pour le mettre dans cet état et il n’osait même pas imaginer dans quelle situation se trouvait la rôdeuse.

 

« Mais quel abruti fini celui-là ! »

« Tu n’y as pas été de main morte non plus, à ce que j’ai entendu ! »

« Ferme-là, Kean ! » le rabroua la rôdeuse. 

Ils avaient élu domicile dans une pièce vide et poussiéreuse et la jeune fille ne pouvait s’empêcher de faire les cents pas pour tenter de se calmer. Sa créature la suivait du regard, assis sur son derrière de ouistiti bleu.

« Zut ! »

« Si cette mission est aussi pénible pour toi que pour moi, rentrons fillette ! Tu diras à Nasuada d’envoyer quelqu’un d’autre… »

« Pas question ! » le coupa Calyst. Elle s’arrêta net et s’approcha pour fixer Kean droit dans les yeux.

«  Tu sais ce qui se passera pour le clan si je n’achève pas cette mission ! Et je ne veux même pas imaginer la réaction de mon père !»

Sa voix se brisa et elle se détourna. Kean grogna doucement pour la rassurer. Il attendit quelques instant que l’émotion soit passée puis demanda :

« Que comptes-tu faire ? »

« On ne change rien. Tu continues de récolter les infos et moi…j’essaierais de retourner le voir, en priant pour que Thorn l’ait calmé. »

«  Ca ne suffira pas… »

« Je vais aller m’excuser ! »

Le petit singe ouvrit de grands yeux :

« T’excuser, toi ? »

« Oui…dit-elle en baissant les yeux, il n’avait pas à me balancer des choses pareilles mais il y avait du vrai dans ce qu’il a dit. J’avais déjà mon idée sur lui avant de le rencontrer. Je n’ai pas été professionnelle sur ce coup-là ! »

Elle regarda Kean avec un petit sourire sadique.

« Et il va être temps que je te présente ! »

« Quoi ? Pas question ! »

Le singe dégringola de son perchoir et se cacha dans une cruche en terre qui traînait sur le sol.

«  Kean…Je veux leur montrer qu’on ne leur cache rien, qu’on est de leur côté ! »

« Trouve-autre chose ! »

« Je n’ai pas autre chose ! Malgré son caractère de chien, Murtagh veut la même chose que nous. Qu’on le libère ! J’en suis sûre, ça se voyait malgré tout ! Et puis, il n’a pas encore fouillé dans mon esprit parce qu’il était surpris mais la prochaine fois, je ne pourrais rien faire. Et les informations que je dois absolument cacher laisseront les autres à sa merci. Comme ton existence… »

Le singe grimaça et poussa des petits cris plaintifs. Calyst soupira avant de le prendre délicatement contre elle pour le rassurer :

« Heureusement que tu es là… »

« Heureusement qu’on est bien payé aussi ! » dit maladroitement la créature.

« Aussi… » sourit la rôdeuse.

Elle le déposa et se dirigea vers la porte.

«  A tout à l’heure… »

 

Murtagh renversa sa tête en arrière, regardant Thorn qui le fixait. Il venait de lui raconter leur dispute dans les moindres détails et attendait la réaction de son ami. Ce dernier soupira :

«  Je me doutais que ça finirait comme ça… »

« Si tu t’en doutais, pourquoi nous avoir présenté ? Elle est tellement… insolente ! »

« Insolente ? » sourit le dragon.

Le garçon se rembrunit :

« Oui, insolente ! »

« Parce qu’elle te tient tête ? »

« Pour beaucoup de raisons, Thorn. Tu es de quel côté à la fin ? »

Le concerné posa ses yeux noisette sur le jeune homme.

« Du tien, bonhomme. Et je maintiens que cette petite peut nous aider. Tant pis si tu ne l’aimes pas ! »

« C’est le cas ! » grogna Murtagh

Le dragon laissa échapper de la fumée de ses naseaux, signe d’un début agacement.

«  Elle ne doit pas beaucoup t’apprécier non plus, tu t’es conduit comme un mufle ! »

« C’est elle qui a… » tenta de se justifier le dragonnier.

«  Fichu tête de mule que tu es, le coupa l’animal. Trop fier pour voir les choses visibles. A cause de ton orgueil, elles te deviennent invisibles. »

« C’est du charabia, Thorn. Que veux-tu me dire ? »

« Cette gamine. Elle te ressemble beaucoup. La première fois que j’ai lu dans son esprit, je n’ai pas cherché à savoir mais…je pense que ce qu’elle a vécu, et peut-être qu’elle vit encore, doit beaucoup ressembler à ce que tu as subi aussi. »

« Oh, vraiment ? » répliqua ironiquement le jeune homme.

Il voulut paraître détaché mais à chaque fois qu’on évoquait son passé, Murtagh se sentait mal à l’aise et sa cicatrice le brûlait atrocement. Il songea aux paroles que la rôdeuse lui avait dit avant de partir. Les raisons de son contrat… Les derniers mots de son dragon le décidèrent :

« Elle VEUT nous aider, Murtagh et peu importe ses raisons, fais-lui un peu confiance ! »

Le jeune homme soupira et se leva :

«  Je ne lui ferais pas confiance et je ne vais pas la considérer comme une amie d’un coup, uniquement parce que c’est ton cas ! »

« Ce n’est pas ce que je te demande… »

« En revanche, je te promet de ne pas aller la livrer au roi. Je ne pense pas qu’elle puisse nous aider mais si elle veut perdre son temps, c’est elle que ça regarde ! Et…je vais aller la voir pour le lui dire ! Pour toi. »

« Merci Murtagh ! »

Le jeune homme haussa les épaules mais sourit et caressa sa monture avant de sortir. Il se dirigeait vers l’escalier lorsqu’il entendit des pas.

 

Calyst grimpa rapidement les marches, réfléchissant à la façon dont elle pourrait se faire pardonner. Sentant une présence, elle releva la tête et le vit. Devant son silence, elle le détailla. Il était grand et malgré ses vêtements amples, elle le savait musclé. Il avait de longues mèches brunes et sa peau était plutôt bronzée, signe d’escapades avec un certain dragon. Ses yeux gris la fixaient avec une pointe de malaise. Elle le dévisagea, cherchant à deviner ses pensées. Puis elle murmura rapidement en détournant les yeux :

« - Pardon pour tout à l’heure…

- Désolée pour mon comportement… »

Elle releva la tête et le fixa, surprise. Avait-elle bien entendu, il avait dit « pardon » ? Il avait un peu rougi mais semblait aussi stupéfait qu’elle. Ils continuèrent de se dévisager avant que Calyst ne tourne les talons et lui adresse un bref signe de salut auquel il répondit brièvement. Lorsqu’ils se séparèrent, un vague sourire étiraient leurs lèvres et, en se couchant le soir, le dragonnier et la rôdeuse se sentirent apaisés.

 

To be continued...   

:: Les commentaires des internautes ::

Anonyme le 24/02/2011
On veut la SUITE !!!!!!
http://hugi.centerblog.net


Anonyme le 13/04/2011
Salut super fic,et on veux la suite ! ^^


Anonyme le 13/04/2011
Salut super fic, et on veux la suite ! ^^


Anonyme le 15/12/2011
Cette fic est passionnante !
J'ai adoré la rencontre de Murtagh et de Calyst !
Penses-tu écrire une suite ?